Célébration du 8 mai
Discours 8 mai 2023
Chaque année, avec fidélité, avec reconnaissance, la Nation porte son regard et son affection envers
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celles et ceux qui sont morts pour elle
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envers celles et ceux qui ont combattu avec abnégation et qui ont contribué à abattre le fléau nazi.
Le 8 mai 1945 marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, l’une des périodes les plus sombres de notre histoire. Ce second conflit mondial représente un traumatisme sans précédent pour le monde.
Il est avant tout marqué par une véritable hécatombe démographique : plus de 50 millions d’êtres humains périrent pendant cette terrible guerre.
A ces chiffres doivent encore s’ajouter 35 millions de blessés et plus de 3 millions de disparus.
Ce sont les victimes militaires des combats, les pertes civiles dans les bombardements et, bien sûr, les victimes des génocides.
Oui ces génocides organisés qu’il faut rappeler encore une fois
Souvenons-nous de cette année 1942 où la collaboration s’accentue, le temps de la honte, la mise en œuvre de la Shoah, le port de l'Etoile jaune, les dénonciations, les grandes rafles, les premiers convois de déportation vers l’Allemagne.
Il faudra attendre plusieurs années faites de Terreur, de souffrance, de privations pour que le calvaire prenne fin le 8 mai 1945 en Europe puis le 6 et 9 août 1945 en Asie, où 2 bombes atomiques à l'uranium exploseront rayant de la carte Hiroshima et Nagasaki et causant la mort instantanée de plus de 140 000 personnes.
Pour arriver à la fin de ce conflit planétaire il nous faut rappeler le combat acharné des armées françaises et des armées alliées sur tous les fronts, des Français Libres qui n’ont jamais cessé la lutte, du courage des résistants de l’intérieur, de chaque Française et Français qui ont refusé l’abaissement.
En effet il faut rappeler avec force que des hommes se sont levés, des hommes ont refusé de se soumettre.
Que des milliers d'anonymes ont continué le combat, ont souffert derrière les barbelés des camps, ont résisté au prix d’immenses sacrifices.
En France, cette victoire représente le fruit de l’effort, du courage, du sacrifice de toutes celles et ceux qui n’ont jamais abdiqué.
A l’instar du général de Gaulle, tous ont eu foi en notre pays, en sa capacité à mener le combat.
Et c’est bien l’appel historique du général de Gaulle qui marquera l’entrée de la France dans la résistance.
Il disait : Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
C’est pour tout cela que nous devons célébrer 8 mai 1945.
Nous devons le faire par fidélité en mémoire de tous les combattants morts au combat pour notre liberté retrouvée.
Nous devons le faire par fidélité à la mémoire de celles et ceux qui ont péri dans les prisons, dans les camps, dans les bombardements.
Nous devons le faire par fidélité en hommage à toutes ces femmes courageuses, trop souvent oubliées, résistantes, chefs de réseaux, agents de liaisons, infirmières, celles qui ont remplacé les hommes dans les usines, dans les champs…
Ce devoir de mémoire, c’est aussi le sens de la présence de nos enfants des écoles et à leurs professeurs que je tiens à remercier chaleureusement.
Demain, ils seront appelés à reprendre le flambeau et transmettre l’ héritage inestimable de ceux qui se sont battus pour que nos générations puissent vivre en paix.
Ce devoir de mémoire nous le transmettons parce que la mémoire est un héritage autant qu’elle est une leçon.
Je me dois de conclure en rendant un hommage de reconnaissance appuyé
à nos soldats engagés sur des terrains hostiles,
aux défenseurs de la paix, de la fraternité et de l’amitié entre les peuples,
à nos soignants, nos enseignants, nos pompiers, nos forces de l’ordre, à tous ceux qui sont au service du public.
Et Cette année encore, oui cette année encore
Gloire et soutien au peuple d’Ukraine,